Le baccalauréat en France

Nous devions assister en 2020 au clap de fin de l’ancien baccalauréat et des séries S, ES, et L. Mais sur décision du gouvernement du fait de l'épidémie de Covid 19, cette session fut annulée. Nous avions assisté à des épreuves très limitées du nouveau baccalauréat en 2021 pour les mêmes raisons. C’est donc pour cette année 2022 que le nouveau baccalauréat Blanquer a fait ses premiers pas.. Du 20 Juin au 1er juillet s’est déroulée l’épreuve du grand oral, dernière épreuve du baccalauréat 2022. A quoi bon se disaient certains élèves. Comme ils se le disaient avant l’épreuve de philosophie. 80% du bac était déjà joué avant ces deux étapes. Il faut dire que, toute épreuve mise à part, 40% dépendait déjà de leurs notes au fil de l’année. Nous apprenions ce 5 juillet les résultats, 86% de réussite, baisse importante par rapport à l’année précédente mais proche de son niveau pré-Covid. 

Tout au long de son histoire, le baccalauréat a connu beaucoup d’évolutions. Réservé à une élite de la population il s’est lentement démocratisé, en 1958 10% d’une génération obtenait un baccalauréat, avant de subir une énorme poussée portant à 80% la part d’une génération le détenant aujourd’hui…à quel prix ? D’une baisse de niveau évidente, accompagnant et concluant le mouvement général de l’enseignement national. Dans cet article nous dresserons le portrait de ce diplôme, son histoire et son rôle d’abord, puis ferons un état des lieux du baccalauréat aujourd’hui et proposerons des réformes nécessaires pour redonner au baccalauréat ses lettres de noblesse, refaire de lui un réel diplôme et non un simple ticket d'entrée dans le supérieur. Cet article vient préciser des points de la partie éducation de notre manifeste. 

I/ Histoire et rôle du Baccalauréat 

En France l’Histoire du baccalauréat remonte au Moyen-âge, au XIIIème siècle. Il s’agissait du premier grade décerné dans les facultés par l’Université de Paris. Le bachelier pouvait alors aider le professeur dans son enseignement aux futurs bacheliers, et préparer sa propre licence d’enseignement. Les universités et le baccalauréat ont lentement évolué jusqu’à la Révolution. La Convention décida en effet de fermer les universités au profit des grandes écoles nationales. C’est Napoléon qui rétablit les universités, via les universités impériales (composées des facultés de droit, médecine, théologie et sciences), sans fermer pour autant les grandes écoles, et établit le nouveau baccalauréat, une maîtrise de lettres, comme premier grade universitaire. Au fil du XIXème siècle le baccalauréat évoluait à nouveau lentement, en 1840 étaient créées les mentions et les épreuves écrites. Il faut bien comprendre qu’à cette époque le baccalauréat était une porte accessible à une petite élite de gens déjà très cultivés. Ainsi le taux de réussite était extrêmement élevé, parce que la sélection se faisait en réalité en amont. Mais à l’aube du XXème siècle et avec la révolution industrielle, les choses changèrent un peu. Des cadres formés devenaient nécessaires, le nombre de bacheliers augmenta alors énormément (passant de 7000 en 1890 à 37000 en 1927). En 1927 le programme du bac pour les filles et pour les garçons devenait le même (première bachelière en 1861). [1] 

L’après seconde guerre mondiale marque un immense tournant pour le système scolaire dans son ensemble et le baccalauréat. Le monde change, l’économie change, la population change (du fait notamment du baby-boom) et on demande à l’école de changer.Les réformes de transformation des collèges et des lycées s’enchaînent. En 1959 la réforme de
Berthoin instaure le passage de l’âge de fin d’enseignement obligatoire de 14 ans à 16 ans. S’ensuit évidemment une massification scolaire pour les collèges, mais également pour les lycées ! Cela montre que cette réforme est intervenue lors d’un changement de mentalité. De plus longues études sont vues comme des moyens d'ascension sociale pour tous. La massification scolaire du lycée va ensuite énormément s’accélérer. En 1958, 400 000 élèves sont scolarisés au lycée général et technologique seulement, entre 1959 et 1967 le nombre de lycéens doublera, augmentation qui ne peut nullement être mise sur le dos de la seule croissance de la population. Une nouvelle augmentation de 30% du nombre de lycéens aura lieu dans les années 70. En 1968 on crée les séries générales (A,B,C,D…) et les filières technologiques. Une nouvelle augmentation, drastique, aura lieu de 1985 à 1990 portant le nombre de lycéens à 1,5 millions ! [2] 

Mais revenons à notre sujet, le baccalauréat. Celui-ci a suivi le mouvement général et s’est largement démocratisé. Cependant celui-ci reste minoritaire en proportion sur toute une génération. Malgré une lente augmentation. Ainsi en 1958, 10% d’une génération seulement obtenaient le baccalauréat. A la fin des années 60 cette proportion passe à 15%, la croissance continue ainsi jusqu’en 1985. Jean-Pierre Chevènement, alors ministre de l’éducation, annonce son objectif: 80% d’une classe d’âge avec le baccalauréat. Le taux sera alors croissant (les séries S, L, ES sont crées en 1993) jusqu’à atteindre en 2014 presque 80% de bachelier au sein d’une génération (bac général pour moitié, un quart pour le bac technologique, et un quart pour le bac professionnel encouragé par la disparition du BEP). Enfin la réforme Blanquer entre en jeu en 2019. 

Le baccalauréat, diplôme réservé à l’origine à une élite a subi une lente évolution avant de se démocratiser suite à la seconde guerre mondiale, répondant à l’évolution des mentalités et de la société. A partir des années 80 le baccalauréat est devenu une porte d’entrée aux études supérieures ouverte à la quasi-totalité d’une génération. Situation normale ? Certainement pas. La France est une exception dans le monde occidental. [3] L’Abitur, équivalent allemand du baccalauréat n’est détenu que par 30% de la population, ce taux s’explique notamment par un système favorisant l’apprentissage. Mais quel a été le prix de cette massification ? 

II/ Etat des lieux du Baccalauréat. 

Comme détaillé dans notre manifeste, partie éducation, le niveau scolaire s’est effondré. De nombreuses études le prouvent. Nous aurions pu en choisir d’autres (étude CEDRE par exemple) mais voici deux exemples: 

-Le programme PISA (programme international pour le suivi des acquis des élèves) est un programme qui existe depuis l’année 2000 et qui évalue tous les trois ans, selon des processus standardisés par l’OCDE, les performances des élèves de 15 ans en compréhension écrite, mathématiques et en culture scientifique. Nous avons comparé les enquêtes de 2000, de 2009 et de 2018. En 2000 les élèves français de 15 ans obtiennent un score moyen de 505 en compréhension de l’écrit. (515 retrouver information, 506 interpréter le texte, 495 réflexion sur le contenus du texte), de 517 en mathématiques et de 500 en culture scientifique. En 2009 les résultats étaient de 496 pour la compréhension de l’écrit, de
497 en mathématiques et de 498 en sciences. En 2018 l’étude Pisa indiquait que les moyennes françaises étaient de 493 pour la compréhension de l’écrit, de 495 pour les mathématiques et de 493 pour la culture scientifique. Ces études PISA nous indiquent lorsqu’on les met en relation avec les autres pays de l’OCDE de la nette diminution comparative du niveau scolaire moyen français. [4] 

-TIMSS est une étude comparative organisée par l’IEA (organisation indépendante à but non lucratif), elle évalue les élèves de quatrième et de CM1 en mathématiques et de sciences. L’étude TIMSS de 2019 est la seconde étude à laquelle la France a participé, après celle de 1995. Ainsi les comparaisons sont adressées directement par l’étude. Nous citons directement la note d’information “C’est la seconde participation de la France à cette étude à ce niveau scolaire, la première ayant eu lieu en 1995. Le score moyen de la France en mathématiques en classe de quatrième est en baisse de 47 points depuis 1995, soit 60 % d’écart type. Cette baisse correspond à une année scolaire d’après les résultats de l’étude TIMSS en 1995. En effet, les élèves de cinquième avaient alors également été évalués et leur score moyen en France était inférieur de 46 points à celui des élèves de quatrième.” L’étude TIMSS compare également la situation avec les autres pays dans sa note d’information: “Les élèves français obtiennent un score moyen de 483 points en mathématiques. Ce score est inférieur à la moyenne internationale des pays de l’OCDE et de l’UE participants (511 points). Il n’est pas significativement différent de celui de la Nouvelle-Zélande ou de la Roumanie. En revanche, il est inférieur à celui de tous les pays de l’OCDE ou de l’UE participants (hors Chili)”. [5] 

Lorsque l’on met en relief cette baisse de niveau avec massification scolaire de plus en plus impressionnante, associée à un baccalauréat largement démocratisé et un taux de réussite assez élevé une conclusion s’impose: le niveau du bac a forcément chuté. Nous avons passé à la loupe plusieurs sujets de mathématiques de la métropole (ou de Paris si les sujets étaient différenciés en fonction des régions) des séries scientifiques de 1958 à 2019. [6] Voilà ce que nous pouvons en tirer: 
-Les notions abordées sont de moins en moins complexes, à titre d’exemple certaines notions des années 70 et 80 sont aujourd’hui au programme de prépa scientifique (mpsi/pcsi) et non plus de terminale. L’exploitation des notions qui ont été conservées semble également de moins en moins poussée. 
-Les exercices sont de plus en plus guidés afin de faciliter leurs résolutions et d’éviter à l’élève de faire fausse route. Cela se perçoit facilement dans l’augmentation drastique des questions intermédiaires. 
- De façon générale la résolution des exercices des années post 2000 requiert une compréhension bien moins fine des notions abordées et repose davantage sur un bon apprentissage du cours et des exercices typiques. 

Le baccalauréat a perdu sa valeur de diplôme. Qui est encore impressionné par la présence d’un baccalauréat sur un CV, même accompagné d’une mention ? (Mentions qui ont permis de maintenir l’illusion un peu plus longtemps). On notera tout de même, comble de la déchéance de notre école, que ce fait n’empêche pas les élèves de signer chaque année les éternelles pétitions pour se plaindre de la difficulté de l’épreuve de mathématiques. Cette année 2022 a connu un épisode tragi-comique: des lycéens professionnels ont fait un scandale sur les réseaux sociaux du fait de l’utilisation du, jugé trop dur, terme “ludique” dans leur énoncé d’épreuve… Tout est fait pour faciliter l’accès au baccalauréat. Des
commissions d’harmonisation aux épreuves de rattrapage La réforme Blanquer va dans ce sens, la mesure anti-méritocratique visant à faire du contrôle continu 40% de la note du bac pousse les professeurs à relever leurs notes pour aider leurs élèves. 

Malheureusement la dévalorisation du baccalauréat est grave. Car si ce n’était devenu qu’une carte de fin d’études donnée à un peu tout le monde, le seul problème serait le niveau du lycée. Le baccalauréat ne serait que l’illustration de celui-ci. Mais ça n’est pas le cas. En effet, si le baccalauréat a perdu sa valeur de diplôme, il a gardé sa nature de diplôme. Diplôme qui ouvre un droit, celui d’entrer dans les études supérieures, l’université au premier chef. Ainsi chaque année une foule se croit légitime d’accéder aux bancs des universités , qui n’ont, elles, pas les moyens matériels d’accueillir dans de bonnes conditions tant d’élèves. Faut-il donc sélectionner les entrées à l’Université ? La plateforme parcoursup répartit les élèves entre les diverses formations, mais théoriquement elle assure une formation à chacun. Priver l’accès aux universités à des gens qui pensent l’avoir légitimement mérités du fait du baccalauréat n’est pas envisageable car serait perçu comme profondément injuste et générerait énormément de ressentiment. Résultats: les Universités sont surchargées, les licences sont dévalorisées, les parcours inutiles se multiplient. Il n’y a plus de sélection à l’entrée. Mais la sélection doit bien s’opérer à un moment ou à un autre. La société n’a pas besoin d'autant d’étudiants en sociologie et en psychologie que le nombre qui entre chaque année en licence (sans jugement porter à ces matières qui sont des champs de recherche capitaux) ! Puisque la sélection n’a pas lieu à l'entrée au lycée (le brevet des collèges est un bac en avance sur son temps), qu’elle n’a pas eu lieu pendant ou à la fin du lycée par le bac, qu’elle n’a pas eu lieu à l’entrée à l’Université elle finit pour beaucoup d’étudiants par avoir lieu (partiellement) lors de la sélection des masters. Créant le phénomène, de plus en plus massif, “d’étudiants sans master”. Il est plus que probable qu’avec le temps cette sélection disparaisse, et qu’à leurs tours les masters soient dévalorisés. Mais ainsi nous aurons chaque année une génération d’étudiants se déversant sur le marché du travail avec des diplômes sans valeurs. Trois solutions s’offriront alors à beaucoup d’entre eux: 
-Le refuge dans la poursuite d’études. 

-Le chômage 

-Un emploi auquel ils auraient pu prétendre immédiatement après leur lycée. 

Ces métiers sont évidemment utiles et très importants à la société. Mais quelle frustration pour un diplômé bac+5 de se retrouver assistant de vente ! Comment pourrait-il en être autrement ? On leur a promis de faire partie de l’élite via leurs études, et voilà qu’on les relègue à la masse. Dans Psychologie du Socialisme, Gustave le Bon nous alertait déjà sur les risques d’un système scolaire et universitaire qui produirait massivement des inadaptés aux réalités du marché du travail: une génération pleine de ressentiment, avec toutes les conséquences que l’on peut imaginer, manifestations, chômage de longue durée, sentiment de révolte. 

Maintenant que nous avons vu quelles sont les conséquences à long terme de la dévalorisation du baccalauréat, nous allons déterminer quelles sont les mesures à prendre pour lui redonner ses lettres de noblesse et son caractère de diplôme diplômant. 

III/ Sauver le Baccalauréat
La perte de sens du baccalauréat est le symptôme d’un mal profond qui touche le système scolaire dans son ensemble. Il faut donc agir en amont du baccalauréat pour le sauver, dès l’école primaire. 
Le niveau doit être rehaussé, pour l’école primaire il faut bien évidemment chercher à assurer l’acquisition des fondamentaux par tous les élèves: lire, écrire et compter, mais aussi ouvrir sur les divers savoirs: sciences, histoire, géographie…L’étude dirigée sera améliorée pour aider les élèves issues de familles défavorisées à faire leurs devoirs et à apprendre leurs leçons. Nous proposons de mettre en place un examen national à la fin du CM2 composé de trois épreuves courtes: mathématiques, langue française et culture élémentaire. Le passage en sixième ne sera pas conditionné à la réussite de cet examen, ce sera à l’instituteur qui, basé sur ce qu’il a vu pendant l’année et sur les résultats à l’examen, choisira. Ceci permettra de neutraliser les effets du stress ressenti par certains de ces jeunes élèves. En revanche, cet examen permettra chaque année d’avoir une évaluation fiable du niveau global à la sortie de l’école élémentaire et de repérer les élèves n’ayant pas acquis l’ensemble des connaissances et ceux en difficultés. 

Les élèves classés comme étant en difficulté, et ce au regard du niveau national et non du niveau local, auront l’obligation de suivre des heures supplémentaires dès la sixième pour leur permettre de rattraper leur retard. Les professeurs responsables de ses heures, qui pourront être des étudiants ou des parents d’élèves si les professeurs viennent à manquer, seront les seuls à décider de la pertinence ou non de retirer des élèves du dispositif si le niveau visé est atteint. De même des élèves pourraient être intégrés si le professeur principal l’estime nécessaire. Un examen national par an, à partir de la sixième, doit être institué. Pour limiter les coûts et faciliter la mise en place, l’utilisation des outils numériques peut ici être pertinente. Ces examens réguliers permettront à l’établissement de se rendre compte de la réalité des notes données à l’année aux élèves, en les comparant avec ceux des autres établissements, pour rendre plus aisé le placement des élèves dans le dispositif de soutien obligatoire. Le brevet des collèges dont le niveau sera redressé conditionnera l’accès aux lycées généraux et technologiques. Afin de préparer les filières professionnelles des interventions seront proposées dès la sixième pour présenter divers métiers aux élèves. 

En fonction de leurs aptitudes, intérêts personnels, et résultats, les élèves seront dirigés vers les filières professionnelles ou vers la seconde générale et technologique. Le niveau y sera aussi plus élevé qu’auparavant. A l’issue de la seconde les élèves pourront choisir le bac désiré, soit une des 8 séries technologiques, soit une des 5 nouvelles séries générales: S (scientifique), I(Ingénieur), L (Littéraire), EJ (Économique-juridique) et NS (Non spécialisé). Aucune filière ne sera une série de dépit, pour s’assurer de ce fait la sélection se fera sur les notes obtenues en seconde pour les matières reines de chaque filière sauf pour la filière NS qui exigera des notes correctes, mais inférieures à celles exigées pour les matières reines des autres filières, dans l’intégralité des matières. Un élève qui ne répondrait aux critères d’aucune filière générale sera dirigé vers les séries technologiques, ou vers le redoublement. 

Seules les épreuves compteront dans le calcul des notes finales du bac, le contrôle continu n’y aura aucune place. Ainsi l’égalité devant le diplôme sera préservée pour éviter les arrangements, le favoritisme et même les pressions sur les professeurs. La sélection pour le supérieur se basera aussi prioritairement sur les résultats au baccalauréat, cependant les établissements auront toujours accès au dossier du lycéen pour une meilleure
visibilité. Il est à noter que comme pour tout diplôme n’importe qui peut se présenter au baccalauréat pour le passer en candidat libre, dans la série souhaitée. Les élèves ayant échoué la première fois au baccalauréat pourront au choix redoubler ou partir pour leur service (voir Manifeste), et tenter leur chance une année plus tard. 

Nous ne nous fixerons aucun taux de réussite pour le bac, ou aucun taux de bacheliers par génération. Le baccalauréat sanctionnera un niveau de connaissances et de compétences, rien d’autre. Il est cependant cohérent de penser qu’il y aura moins de bacheliers qu’actuellement, et donc d’étudiants à l’Université. La répartition sera plus apaisée, les Universités pourront offrir de meilleures conditions d’études qu’aujourd’hui et délivreront un meilleur enseignement. 

Cette réforme du baccalauréat apparaît nécessaire pour conclure une démarche globale de relèvement du niveau scolaire, dès la primaire. 

Conclusion 

Le baccalauréat est une institution vieille de huit siècles en France. Évidemment ce qu’il était n’est pas ce qu’il est, ni ce qu’il doit être.Notre société a évolué, ses besoins aussi. Ainsi ce qui était réservé à une petite élite s’est retrouvé démocratisé. Ce qui était un processus naturel dans un pays en voie de modernisation a été accéléré du fait d’une volonté politique. Mais plutôt que de monter le niveau général pour arriver à l’objectif souhaité, il a été choisi d’abaisser les exigences. Funeste choix qui cause aujourd’hui un grand décalage entre la prétention des élèves et leur niveau réel. Et ce aujourd’hui jusqu’à la sélection pour les Masters ! Il faut arrêter cette marche folle et reprendre le chemin de l’excellence à l’école, de la primaire au lycée. Le baccalauréat viendra conclure cette grande réforme de l’enseignement primaire et secondaire et permettra à l’enseignement supérieur de remplir réellement son rôle. 

L’objectif n’est cependant pas de réserver les savoirs aux bacheliers. L’Université est un établissement d’enseignement. Mais grâce à l’outil numérique il est aujourd’hui possible de donner l’accès aux savoirs à tous: conférences, cours vidéos, cours écrits. Il vaut mieux d’ailleurs pour l’esprit profiter d’un collège et d’un lycée de haute qualité que d’un collège, d’un lycée et d’une université toutes médiocres. Aussi cette démarche de relèvement du niveau et notamment des filières générales et technologiques s’accomplira de pair avec une valorisation des voies professionnelles, débouchant sur de nombreux métiers dont la France a besoin. L’objectif est de proposer des voies d’excellences adaptées à tous les profils, voies générales, technologiques et professionnelles. 

Cet article a été rédigé pour préciser des points de notre Manifeste, partie éducation, nous vous invitons à aller le lire pour mieux comprendre le cadre général de nos propositions. 

Sources: 

  1. https://www.radiofrance.fr/franceculture/le-baccalaureat-deux-cents-ans-d-histoire-5867832 
  2. https://www.education.gouv.fr/sites/default/files/imported_files/document/depp-2016-EF-91-La-massification-scolaire-sous-la-Ve-Republique_635045.pdf 3 https://start.lesechos.fr/apprendre/universites-ecoles/comment-nos-voisins-selectionnent-leurs-etudiants-a-luniversite-1177692 4 https://www.ifrap.org/education-et-culture/evolution-de-la-france-dans-le-classement-pisa-depuis-2000 
  3. https://www.education.gouv.fr/media/73372/download 
  4. https://www.apmep.fr/Vous-avez-passe-le-baccalaureat-en