Manifeste / Économie

Cette partie est en cours de rédaction, le texte et les mesures présentées ici sont des ébauches et seront complétés.


Dans toutes les parties de notre manifeste nous détaillons des projets ambitieux nécessaires au relèvement de la France et de sa fierté. Ces projets sont possibles à la condition de remettre de l’ordre dans la gestion économique du pays. Dans cette partie sera détaillé le cap afin de réussir cet objectif, nous aborderons le sujet de la protection contre les dérives de la compétition mondialisée, celui du système social et de ses défauts, mais aussi le sujet de l’innovation et de l’entreprenariat. 
 

Constat

    Notre pays est mal en point économiquement  avec un taux de chômage de 8%, notre PIB (PPA) par habitant est classé à la trentième place mondiale, une inflation en nette reprise, une dette publique culminant à plus de 116% de notre PIB, un pouvoir d’achat faible en comparaison de notre voisin allemand, une économie de moins en moins à la pointe de l’innovation (malgré quelques secteurs résistants), 4 millions de mal logés pour 300 000 personnes sans domicile. La crise du Covid est passée par là et a aggravé une situation, mais celle-ci était déjà bien amorcée avant. Les explications sont multiples: désindustrialisation importante, faible protection, une monnaie inadaptée, une faible compétitivité, une difficulté à entreprendre en France, une mauvaise allocation du budget en recherche, formations pas adaptées aux réalités du marché du travail. De tous les pays de l’Union Européenne nous sommes le pays, avec le Danemark, où le taux de prélèvement obligatoire est le plus élevé (45,5% en 2020) et celui où la dépense publique est la plus forte (en % de PIB). C’est la protection sociale qui représente la plus grande part de cette dépense. Indignés par la simple expression de ce constat beaucoup vont nous répondre que cela s’explique par le choix d’un modèle social protecteur et par le financement des services publics. Soit, c’est un choix de société entendable et personne ne s’en plaindrait si la promesse était tenue. Mais avec une école en lambeaux (partie éducation), un système de santé que plus personne n’envie où les déserts médicaux sont légions, et des transports qui pâlissent de la comparaison avec d’autres pays européens, comment justifier cet état de fait ? Outre les indices comptables, la France est en déclin pour des raisons déjà évoquées dans les autres parties. Un phénomène observé par tous au quotidien dont une seule expression peut refléter la réalité: tier-mondisation. Il faut remettre sur les rails l’économie française pour répondre aux enjeux futurs, nous aurons deux mots d’ordre: protection et compétitivité. La protection est nécessaire pour permettre à certains secteurs français de se développer face à une concurrence étrangère déjà bien installée, elle est aussi nécessaire pour faire face à une certaine concurrence étrangère déloyale sous payant ses travailleurs ou polluant sans se soucier des conséquences, enfin elle est nécessaire pour simplement protéger l’emploi et l’industrie. Cependant il faut user de cette protection avec modération pour permettre à la concurrence de tout de même se maintenir, favorisant l’innovation des entreprises. La compétitivité est également nécessaire, tout d’abord pour contrer un effet néfaste de la protection: la baisse du pouvoir d’achat des consommateurs, mais également pour permettre à nos entreprises de se développer et de s’ouvrir vers de nouveaux marchés, y compris étrangers. Passons désormais aux mesures que nous proposons, mais il faut tout d’abord évoquer un point capital: celles-ci ne sont applicables qu’à la condition que nous sortions de l’Union Européenne et de l’euro. 

 

Mesures protectionnistes

    Afin de protéger le développement de nos entreprises nationales et de protéger l’emploi en France il est nécessaire de mettre en place une série de mesures protectionnistes. Celles-ci doivent cependant être intelligentes, mesurées et justifiées pour permettre à la concurrence de toujours avoir lieu, pour garder notre économie ouverte sur le monde, pour éviter une baisse du pouvoir d’achat et pour éviter des réponses étrangères trop importantes à ces mesures (protectionnisme miroir) qui pourraient interdire à nos entreprises de se développer à l’étranger. Les mesures protectionnistes sont à ranger en deux types. Les mesures de transparence et les mesures fiscales. Les mesures de transparence ont pour objectif d’inciter à la consommation de produits français sans pour autant pénaliser le pouvoir d’achat. Nous proposons:

-La création d’un label d’Etat fiable, qui indiquerait que le produit a été intégralement conçu en France, deux autres niveaux de ce label pourraient être proposés pour les produits partiellement conçus. 

-L’interdiction de l’importation de produits dont la traçabilité exacte n’est pas connue.

-L’obligation de mentionner sur la face visible du produit (première photo du produit sur internet), et de manière explicite et visible, la provenance du produit.

 

Ces mesures, accompagnées d’une promotion gouvernementale mettant en avant la consommation patriote et écologique, devraient inciter les consommateurs à choisir les produits nationaux lorsque cela est possible et favoriser donc les entreprises nationales. 

En ce qui concerne les mesures protectionnistes fiscales. 

-Une taxe carbone sera appliquée aux frontières nationales sur deux critères prenant en compte la production du produit mais également le transport. Cela permettra de rendre notre programme écologique viable et compétitif.  

-La TVA sera réformée, le taux s’appliquera selon deux caractéristiques: le type de produit et l’origine de ce produit. Via des accords bilatéraux négociés avec chaque pays, ce second taux pourra être plus ou moins élevé. Il faudra tenir compte de l’ouverture que ce pays nous promet pour lui offrir en retour cette ouverture, il faudra également ne s’interdire aucun pays avec qui traiter afin d’être capable d’avoir des alternatives en cas de pression. Si les étapes de production sont étalées sur plusieurs pays, une moyenne de ce taux sera appliquée.

 

Ces mesures fiscales en plus des mesures de transparence devraient permettre de favoriser à la dose juste et nécessaire la production française, et permettre la protection de nos emplois contre trop de délocalisations tout en rendant possible une politique de réindustrialisation dans des secteurs cohérents avec l’évolution de la production. 
 

Compétitivité 

    Les entreprises permettent à l’Etat de s’enrichir et de mener des politiques publiques efficaces. Plus les entreprises se développent, plus l’Etat peut percevoir des recettes fiscales. Le développement des entreprises est cependant gêné par les prélèvements de l’Etat, c’est pourquoi il faut trouver un juste milieu pour récupérer de l’argent et assurer les missions publiques sans gêner le développement des entreprises. Mieux vaut taxer un tout petit peu beaucoup d’entreprises très développées que beaucoup taxer quelques petites entreprises. Or en France, développer un commerce devient de plus en plus difficile. Les coûts de productions y sont très élevés, coût du travail (du fait des contributions sociales) y compris.  Voici quelques mesures pertinentes pour améliorer la compétitivité du pays, donc son économie, sans peser pour autant sur les plus précaires.

- Les impôts de production et les impôts sur les sociétés seront généralement baissés. Ils seront désormais calculés à partir d’un coefficient de monopole. Plus une entreprise sera proche d’une situation de monopole, plus ces impôts seront élevés. Ce coefficient de monopole prendra en compte la taille du marché concerné par l’entreprise afin de ne pas pénaliser les entreprises innovantes ouvrant un nouveau marché, et se plaçant de fait en situation de monopole. Ce mode de calcul favorise l’émergence de nouvelles entreprises dans certains secteurs, et aura tendance à moins décourager l’entreprenariat. 

- Le budget consacré au risque retraite-survie est chaque année supérieur à 300 milliards d’euros. Notre régime est basé sur un système par répartition, les actifs paient pour les retraités en échange de la promesse que les futurs actifs fassent de même pour eux. Cependant lors de la mise en place de ce système de retraite il y avait 4 actifs par retraité, en 1975 nous étions encore à 3,5. Aujourd’hui nous sommes aux alentours de 1,5 actifs par retraité. Certes cette baisse est compensée par des gains de production, mais ces gains ne sont donc pas profitables à la société dans son ensemble. Nous proposons déjà dans notre partie famille une politique nataliste pour améliorer la situation, mais cette politique sert déjà à compenser la fin souhaitable de l’immigration massive. De plus, les effets de la politique nataliste n’auront lieu que des générations plus tard. Pour maintenir la soutenabilité du système de retraite, il faut absolument le réformer. Nous proposons la mise en place d’une commission des retraites réunie tous les deux ans. Cette commission composée de statisticiens, de médecins et autres spécialistes aura pour charge d’établir une liste de métiers pénibles. Un travailleur ayant effectué sa carrière entière dans un de ces métiers pourra disposer de l’ouverture de ses droits de retraite à l’âge de 61 ans. Pour les métiers non pénibles, l'ouverture des droits aura lieu à 65 ans. Pour les carrières mixtes l’ouverture des droits aura lieu entre ces deux âges en fonction du temps passé dans les métiers pénibles. L’évolution du marché de l’emploi tendant vers des métiers de moins en moins pénibles associé à cette mesure permettra de réaliser une baisse des cotisations sociales et donc améliorer la compétitivité. Cette mesure doit avoir une application immédiate pour ne pas pénaliser la génération qui arrive, déjà lésée par rapport à ses aînés. 

- Le RSA sera alloué à toute la population éligible sans limite d’âge mais avec une obligation de formation, un meilleur accompagnement et une participation de 6h de travaux d’intérêts généraux par semaine. 
 

Innovation

    Les innovations technologiques permettent  de baisser les coûts de production, de réaliser des gains de productivité, d’augmenter le pouvoir d’achat, de créer des emplois et permettent la mobilité sociale (contrairement aux sociétés immobiles de rentes). Notre politique d’éducation développée dans la partie éponyme permettra par la sélection de mieux cibler les subventions pour permettre une meilleure rémunération des chercheurs afin de lutter contre la fuite des cerveaux. La France consacre actuellement 2,2% de son Pib à l’innovation, dont un peu plus d’un tiers dû au secteur public. L’objectif est de passer cette part à 3,2%. Les recettes supplémentaires enregistrées par la réforme de la TVA proposée plus haut permettront de financer une partie de cet investissement. Les secteurs ciblés prioritairement par la recherche seront: le nucléaire et l'aérospatiale où la France domine déjà pour asseoir sa position, mais également l’isolation thermique, le design assisté par ordinateur, les machines agricoles, les véhicules hybrides et le pharmaco-médical. 
 

Immobilier

On sait qu’un quart des Français détiennent les deux tiers de l’immobilier. La valeur de l’immobilier est en constante augmentation rendant l’accès à la propriété de plus en plus difficile. Les locations courtes favorisées par l’émergence de sites de mise en relation propriétaires/locataires (type Airbnb) tendent encore plus le marché notamment dans les centres villes historiques et au bord de mer en incitant à l’investissement. 

En cours de rédaction.