Manifeste / Éducation

Une mauvaise éducation généralisée c’est assurer une génération malade et dangereuse pour notre avenir. Ici seront abordées les politiques à mettre en œuvre pour améliorer le système éducatif en perdition. Les cycles primaires et secondaires ainsi que l’enseignement supérieur seront traités.

Situation actuelle

Dressons tout d’abord un tableau complet de la situation de l’éducation en France. Force est de constater que celle-ci est en mauvaise posture. La France, symbole de l'excellence, chute chaque année un peu plus dans le classement mondial (enquêtes PISA, enquête PIRLS, enquête TIMSS). La baisse du niveau est claire en français(enquête DEPP) ou en mathématiques (enquête CEDRE). En cause ici: l’idéologie égalitaire, qui en cherchant à “déclasser l’enseignement” cherche à le rendre plus populaire, mais ne finit que par le rendre plus médiocre. Les bons élèves sont sacrifiés pour aider les plus en difficultés. Le paradoxe est que ces politiques, qui avaient pour but d’augmenter les chances de réussite des classes défavorisées, se sont soldées par le résultat inverse: l’ascenseur social scolaire est bloqué, et la corrélation observée entre la situation économique de la famille et les résultats scolaires est l’une des plus grande de l’OCDE. Pour panser cette plaie béante, nous en sommes réduit à l'utilisation de politique de quotas et de discriminations positives pour l’accès à l’enseignement supérieurs et aux grandes écoles, fondées sur les situations économiques des familles ou, pire, sur l’origine. Nous sommes pour l’interdiction pure et simple de ces pratiques, profondément injustes. Car toute discrimination positive est négative à l’encontre d’autrui. Si l’intention de ces politiques est louable, on doit juger des dispositions à leurs résultats, pas à leurs buts. En l'occurrence les résultats sont catastrophiques. L’autorité a également disparu des écoles, la relation entre les élèves et les professeurs a été sacrifiée en introduisant un tier-acteur trop puissant: les parents d’élèves. Si les parents ont un rôle à jouer pour lutter contre les abus et pour alerter la direction de ceux-ci, ils ne doivent pas se placer entre les élèves et le professeur. L’administration pêche par son parti pris constant en faveur des parents. Les professeurs se sentent abandonnés, et leur isolement peut amener à de réelles tragédies. Quant à l’enseignement supérieur, lui aussi est très touché par la baisse de niveau. Cependant les universités souffrent d’un autre mal: le terrorisme intellectuel. Des associations, ainsi que certains professeurs, participent à la mise au ban de certaines pensées. Les conditions d’études s’en retrouvent très détériorées, les enseignants se censurent, d’autres n’hésitent pas à utiliser leurs cours comme chaire de propagande politique, enfin les examens sont régulièrement bloqués et reportés. Le dernier enjeu, non moins important, de l’éducation en France est celui de la cohésion nationale. L’enseignement a un rôle très important à jouer dans la compréhension de ce qu’est la citoyenneté, dans l’assimilation des jeunes d’origine étrangères, et dans la cohésion nationale en général. Malgré les heures imposées d’éducation morale et civique, les résultats se font attendre. Assimilable à la cohésion nationale, mais représentant un problème à part: la sécurité des élèves est devenue un enjeu à part entière. Il est intolérable que les deux tiers des étudiants juifs en France soient obligés d’aller dans le privé pour éviter de se faire agresser. L'éducation représente la première dépense de l'État. Il y a urgence à réformer notre école, c’est un chantier primordial à mettre en œuvre. Pour permettre à notre pays de prospérer et à la méritocratie d’être restaurée.

Niveau

Commençons par le plus important: le niveau scolaire. La priorité doit être donnée à l'exigence, et ça au plus tôt. Il faut habituer les élèves à l'exigence, et au travail. Certains objectent qu’un niveau trop élevé favorise les élèves des classes aisées au détriment des classes défavorisées. Attelons-nous tout d’abord à remettre en question cette idée-reçu. Qu’importe le niveau scolaire, les élèves de classes aisées réussissent en moyenne mieux à l’école. L’explication est simple: en dehors de l’école ils ont plus accès à des outils culturels transmis par leurs parents, musées, livres ou même simplement les discussions à table. Cependant cet avantage est plus faible lorsque le niveau est exigeant. En effet, plus le niveau est élevé, plus la charge de travail scolaire est importante et plus les examens portent sur le programme scolaire en lui-même. Moins le niveau scolaire est élevé, plus les critères pour différencier bons de mauvais élèves porteront sur des connaissances acquises en dehors du cadre scolaire. L’ascenseur social est plus efficace et stimulé lorsque l’exigence est haute. Augmenter l’exigence doit passer par des politiques d’aides aux élèves en difficultés avec la mise en place de tutorat très encadrés dont les effets positifs ont été signifiés par plusieurs études. L’organisation de certains cours par groupe de niveau doit aussi être étudiée. Le point final de l’enseignement, avant d’entrer dans l’enseignement supérieur, est le baccalauréat. Si celui-ci est un diplôme il est considéré actuellement comme une simple clef que tout le monde doit avoir. Nous souhaitons tout d’abord revaloriser le baccalauréat et pour cela le lycée général doit avoir un accès plus restreint, le brevet des collèges, examens à la signification encore plus dévoyée, sera ainsi ce qui pourra déterminer si les élèves sont capables de suivre un enseignement théorique plus approfondi ou non, et d’accéder au lycée général qui lui sera très exigeant et offrira un savoir très poussé. L’objectif est triple: tout d’abord monter le niveau de connaissances, deuxièmement désengorger l’enseignement supérieur (que le baccalauréat est censé assuré), troisièmement offrir une école plus adaptée aux profils de chacun. Les filières d’apprentissages doivent être valorisées. Des politiques sous les derniers mandats ont déjà été mises en place, il faut continuer en ce sens. Les filières d’apprentissages permettent aux élèves de s’insérer plus facilement dans le marché du travail, elles assurent également la transmission du savoir-faire français. Il faut cesser de considérer ces filières comme des filières d’échecs, elles ne le sont pas, loin de là, et pour changer cela nous proposons une politique de découverte mise en place dès le collège avec des intervenants réguliers qui présenteraient leurs métiers aux élèves. Pour ce qui est des universités, rendre le bac général plus difficile d’accès désengorgera les universités de facto. Les étudiants sortiront du lycée avec un réel socle de connaissances permettant aux filières de pousser réellement leurs enseignements. Le bénéfice économique obtenu de part le nombre moindre d’étudiants permettra un meilleur financement de la recherche déjà stimulé par la hausse du niveau, profitant au pays tout entier, ainsi qu’aux entreprises tout en limitant la fuite des cerveaux.

Afin de permettre à l’exigence d’être le critère numéro 1 il faudra absolument revoir les programmes scolaires. Cela devra se faire en consultation des professeurs et non par des fonctionnaires qui font abstraction de la réalité du terrain. Voici cependant quelques pistes que nous proposons:

  • Un premier enseignement historique purement chronologique jusqu’à la troisième. L’idée est que chaque élève ait en tête une chronologie complète et cohérente, axée sur des dates, événements et personnages clefs. Un enseignement critico-thématique sera délivré ensuite, la chronologie étant une condition sine qua non à ce second type d’enseignement.
  • Fusion des matières d’arts plastiques et de musique dans une matière d’histoire des arts avec des travaux artistiques à réaliser en prenant comme modèle des techniques et des styles enseignés dans des cours théoriques au préalable.
  • Consolider, permettre et encourager l’enseignement du Latin et du Grec Ancien.
  • Dans une optique de diversification des savoirs et d’ouverture au monde, l'enseignement obligatoire d’une langue vivante doit laisser une place plus importante à l’enseignement de l’histoire des pays dont la langue est issue et de leur culture et arts. Le panel de langues vivantes possibles doit être élargi pour la LV1 en y ajoutant les langues de la future Union Latine (voir Relations Internationales) et l’anglais ne doit en aucun cas être imposé ou même favorisé.
  • Un enseignement du français poussé et complet qui doit être réellement la matière reine. La compréhension et le bon usage de la langue conditionne l’acquisition de tous les autres savoirs, transmis dans cette même langue.
  • Supprimer les heures de riens comme l’accompagnement personnalisé.
Professeurs

La situation des professeurs doit évoluer. La société porte aujourd’hui un regard très critique envers les professeurs. Cela est dû à plusieurs facteurs. Tout d’abord le salaire des professeurs, et leurs conditions de sélections, sont des facteurs qui déprécient l’image des professeurs ainsi que l’attrait de cette profession. Il faut petit à petit, l’avancée dans l’un devant conditionner l’avancée dans l’autre, revaloriser le salaire des professeurs et rendre la sélection des professeurs plus exigeantes. Pour ce qui est de la relation des professeurs avec l’administration et les élèves: dans les écoles, l’administration ne doit pas être vu comme supérieurs aux professeurs, mais comme l’auxiliaire qui leur permet de bien faire leur travail. L’administration ne doit pas être une police, et doit au contraire aider voir soutenir le cas échéant le professeur dans ses difficultés. Les méthodes pédagogiques idéologiques cherchant à mettre le professeur au niveau des élèves doivent être supprimées, la transmission verticale du savoir par l’autorité du sachant aux apprenants doit être restaurée. En échange les professeurs doivent revenir aux fondamentaux de leur rôle: l’instruction. Et non la propagande. Toute utilisation idéologique du rôle de professeur dans l’enseignement primaire et secondaire doit être sanctionnée. L’écriture inclusive doit être effectivement (et non simplement théoriquement) banni, la théorie du genre également. C’est en agissant ainsi que la confiance en l’école sera restaurée. On ne peut pas se plaindre de la montée de mouvement anti-sciences comme les antivax si notre école fait la promotion de théorie fumeuse parallèlement. De même l’école est un moyen de lutte efficace contre l’intégrisme religieux. De nombreuses familles ne font plus confiance en l’école, à cause de ces théories, et mettent ainsi leurs enfants dans des écoles privées hors contrats ou passent par l’enseignement à la maison.

Universités

Lutter contre le terrorisme intellectuel à l’Université est très difficile. Le mot d’ordre doit être la protection des universitaires et professeurs. Contre les élèves, mais aussi contre les autres universitaires. Les controverses, qu’elles soient en sciences, en histoire ou en sociologie, doivent rester des controverses de savoirs et non des polémiques. Il est intolérable que des affaires comme l’affaire Olivier Grenouilleau ou l’affaire Gouguenheim aient lieu. L’Université doit être un lieu de stimulation intellectuelle et de productions de savoirs, pas de consensus et d’immobilisme. Il faut lutter contre l’extrême gauche à l’université, pour cela il faut interdire et pénaliser les modes d’actions militantes entraînant une impossibilité d’étudier, comme les blocages.

Citoyenneté

Abordons maintenant un sujet très important: la citoyenneté. Lorsque nous nous proposons la suppression des heures de rien, nous proposons également la suppression des heures d’éducation morale et civique dont les résultats sont relativement légers. Tout d’abord le vrai apprentissage de la citoyenneté est obtenu par la vie quotidienne, par les échanges avec les professeurs et par le respect de l’autorité. Pas par une matière. Un apprentissage des institutions et du fonctionnement de la République peut cependant avoir lieu grâce à des conférences obligatoires. L’école a un réel rôle à jouer dans la cohésion nationale, par delà les personnalités et la classe sociale. Tout d’abord il faut cesser la politique du pas de vagues, toutes dérives, notamment dans les quartiers sensibles, doivent absolument être signalées, une réponse rapide devra avoir lieu pour protéger les professeurs et les élèves. Nous devons aussi savoir prendre exemple sur ce qui a marché à l’étranger. L’exemple Danois et sa politique des ghettos est tout à fait pertinent. Les écoles des quartiers défavorisés ont un quota maximum d’élèves issus de l’immigration, les autres élèves sont affectés à d’autres écoles. Les frais de transports payés. Cela pour éviter le phénomène d’école épave. Certains avancent qu’un uniforme doit être imposé pour éviter la discrimination basée sur les vêtements et revenir au but primordial de l’école: instruire. C’est une possibilité à étudier. Dans l’objectif de rappeler la signification qu’a l’école nous proposons la mise en place de cérémonies mensuelles. Tous les premiers lundis du mois un discours sera prononcé par le chef de l’établissement, si l’uniforme n’est pas adopté les élèves observeront un code vestimentaire strict ce jour-ci. Avant le discours aura lieu un lever de drapeau. L’objectif de cette cérémonie est de rappeler le rôle capital qu’a l’éducation, et l’école, et que ce rôle s’inscrit dans un contexte national. Les études sont un cadeau du pays pour chacun, qu’il faut apprécier à sa juste valeur. Ces cérémonies permettront également d’illustrer le sens de l’autorité aux élèves, les mauvais comportements lors de ces cérémonies seront durement sanctionnés. Ces cérémonies seront un outil de base pour illustrer la réussite ou l’échec des politiques disciplinaires et d’assimilations. Le chef d’établissement pourra alors faire un état des lieux de l’école, dire ce qui va ou non, et surtout ce sera l’occasion de féliciter certains élèves pour leurs bons résultats.

Service de l’engagement

Enfin, passons à la mesure qui nous semble la plus importante de notre programme d’instruction nationale: le service de l’engagement, qui remplacera le SNU et la JDC. A 18 ans les jeunes seront envoyés pour un an dans un internat, logés et nourris gratuitement bien évidemment, réaliser un service civique de septembre à mi juillet, avec deux semaines de vacances à Noël. Les centres seront un peu partout sur le territoire et les jeunes seront affectés aux différents centres peu importe leur origine. Les promotions seront tout à fait mixtes. Cette année est une année d’engagement civique, d’apprentissage de la citoyenneté, et de service à la nation. C’est aussi et surtout une année d’expérimentation. Elle ne doit en rien, bien au contraire, être considérée comme une année de perdu. Le matin, les jeunes seront envoyés dans les universités et établissements alentour pour suivre la formation de leur choix. Les élèves déjà décidés pourront ainsi se lancer directement dans leurs études supérieures. Les autres auront toute l’année pour expérimenter diverses formations et pourront changer chaque semaine en modifiant leur affectation. Cela permettra aux élèves de préciser leur projet personnel. Les apprentis seront envoyés le matin pour encadrer les jeunes de 16 ans se lançant dans la même voie. L’après-midi les jeunes seront envoyés travailler environ 4h quatre fois par semaine dans des entreprises françaises qui répondront à des critères précis, ou dans des services publiques (administration, police etc) pour assister les travailleurs. Les jeunes seront payés 4 euros de l’heure. Le vendredi après-midi des exercices militaires seront imposés. Sur les campus les jeunes seront encadrés par des agents publics et par des militaires, outre les dortoirs et le réfectoire les campus seront dotés d’une bibliothèque et de structures sportives. L’année se terminera le 14 juillet par une cérémonie. Réaliser cette année conditionnera l’acquisition des droits à la citoyenneté, droit de vote par exemple, à condition de passer avec succès des tests de langues et de citoyenneté. Ce service a de nombreux objectifs: Tout d’abord comme expliqué plus haut, les jeunes pourront expérimenter toute l’année pour préciser leur projet de vie plutôt que de se lancer dans une année d’étude directement qui ne leur plait pas, et réellement perdre une année.Un intérêt évident de mixité sociale, chacun pourra fréquenter au quotidien des individus qu’ils ne fréquenteraient pas d’ordinaire, le tout dans une région qui n’est pas la leur et à laquelle ils s’ouvriront. Les jeunes auront l’occasion de passer gratuitement les permis de conduire, les tests de langues (TOEFL/TOEIC) ou d’encadrements type BAFA. Le service permettra aussi de faire un état des lieux de la génération future taux d’alphabétisation et caetera de manière plus précise qu’avec une batterie limitée comme lors de la JDC. Le service aura pour but d’assurer la cohésion nationale, tout se passera à l’ombre des drapeaux. Le service sert également d’école de la discipline, du respect de l’ordre, et l’apprentissage des rudiments de l’armée. L’après-midi, consacré au travail, sera un moyen pour le jeune d’être confronté au monde du travail, à la réalité des travailleurs, et ceci qu’importe sa classe sociale. Enfin le travail rémunéré permettra à la fin de l’année à chaque jeune de partir dans la vie avec une épargne de 3000 euros. Ce qui peut sembler peu, mais il ne faut pas oublier qu’ils auront passé une année nourri et logé. Cette année est une année donnée à la nation. Le coût de ce projet est assez élevé mais il s’agit d’un investissement capital pour les années à venir afin de préserver la cohésion nationale. A noter tout de même que le travail de l’après-midi permettra d’amortir le coût de cette année, le service offre une main d'œuvre peu chère pour les entreprises françaises qui pourront profiter de ce coup de pouce pour être plus compétitives, et pour l’administration. Il faudra cependant prendre des mesures pour que cette main d'œuvre n’ait pas de conséquences néfastes sur le marché du travail, mais assigné à des missions ciblées, et en instaurant un quota par entreprise, ces effets pourront être neutralisés.