«Une société sans religion est un vaisseau sans boussole» disait Napoléon. Force est de constater que le grand vide de notre époque est spirituel. Nous manquons cruellement d’un objectif commun, d’un objectif national qui saurait mobiliser toutes les forces de notre patrie. L’individualisme domine toute notre société, et par elle nos pensées. Et quand l’individualisme gouverne, il impose le relativisme, et par lui les structures s’effondrent. Culturelles, sociales, morales. Aucune ne tient face à la tempête moderniste. Ce dont a besoin la France c’est d’idéal et de structures. L’un ne peut exister sans l’autre. Lorsque l’idéal est seul, il est utopique, irréalisable et se heurte aux réalités qui, alors qu’elles devraient l'abîmer, semblent balayables ou insignifiantes à ses partisans. Lorsque les structures sont seules, personne ne perçoit leur utilité. Existante certes, mais trop rationnelle pour qui n’a pas l'œil averti. Accompagné de l’idéal, les structures sont soutenues. Et avec les structures, l’idéal est possible. Pour l’idéal, nous l’avons devant nous: la France. Retrouver sa grandeur passée, sa capacité à illuminer l’Europe et le Monde ou comme disait Ernest Renan «Dans le passé, un héritage de gloire et de regrets à partager, dans l'avenir un même programme à réaliser». Quant aux structures, il s’agit du sujet de ce Manifeste.
Patriotisme, Souverainisme, Méritocratie. Telle est notre devise.
Patriotisme tout d’abord. La patrie est la terre des pères. Et par nos pères, la terre de nos ancêtres. C’est cette notion qui est la plus importante. Nous œuvrons dans la continuité des générations passées. Nous sommes l’héritage de leurs volontés, de leurs réussites comme de leurs échecs. Le patriotisme, c’est l’amour de cet héritage. L’amour de tout ce qui constitue la France, et de tout ce qui nous constitue en tant que Français. Aucune vision politique saine ne peut s’écrire sans cette condition préalable. Aimer est la seule source de motivation sincère et digne de confiance. Et tous les acteurs politiques devraient se revendiquer du patriotisme. Sinon ils n’agissent pas pour le bien commun. Ils œuvrent soit pour le compte de l’étranger, soit pour leur propre compte ou celui de leur communauté. En clair: ni pour la Patrie, ni pour la Nation.
Souverainisme ensuite. La souveraineté est la liberté de décision. La liberté de la France à décider pour elle-même. Qui oserait supprimer ce droit à un adulte ? Personne, alors pourquoi infantiliser la France ? Ce pays est l’un des plus vieux du monde. La France a su s’auto-déterminer pendant des siècles, dans les époques de lumière où florissaient l’ingéniosité, la culture et l’art comme dans les périodes les plus sombres. La souveraineté ne veut en aucun cas dire le repli comme les détracteurs cosmopolites aiment à le faire croire. La diplomatie et le commerce ont créé les instances internationales et non l’inversion absurde que l'on entend parfois. Se retirer d’une instance ne veut pas dire rompre les contacts politiques ou économiques avec qui que ce soit. Le rétablissement de la souveraineté n’est que le rétablissement de la liberté de choix. Et pour appliquer toute politique sérieuse, il faut être libre. Sans ça, la gouvernance nationale est incapable de faire ce qui est bon pour son peuple.
Méritocratie enfin. À ce mot, plus qu’à tous les autres, les poils s’hérissent, les rictus se forment. La méritocratie est un mensonge dit-on. Elle est impossible entend-on ailleurs. Le mérite n’est ni définissable ni reconnaissable lance t-on encore. L’utopie égalitaire, bien plus mensongère et impossible a eu ça d’incroyable qu’elle a interdit la méritocratie. Car si l’égalité est une belle valeur, érigée en dogme elle devient mortifère. Elle interdit la différence et la liberté. La méritocratie ne se base pas sur le nom commun «le mérite», trop facilement manipulable, mais sur le verbe «mériter». La nuance peut sembler faible, mais elle est capitale. Mériter un traitement veut simplement dire que notre personne a le droit de subir ce traitement, qu’il soit positif ou négatif. On ne mesure pas ce droit à la quantité de travail fournit ou à la bonne volonté, mais uniquement à l’accord entre le traitement assuré et les compétences attendues peu importe leur origine. Pour un monde juste il faudrait certes réduire l’influence des compétences issues du milieu social. Mais il ne faut jamais les nier, ni celles biologiques. L’utopie égalitaire a postulé que nous étions tous égaux. Cela est faux. Si nous sommes tous différents, et nous le sommes, cela s’accompagne forcément d’une hiérarchisation entre les individus en fonction du domaine. Cette hiérarchisation peut tout à fait s’inverser en examinant depuis un autre angle. Pour garantir la méritocratie il faut ainsi dresser un cadre où les meilleurs dans un domaine auront le plus d’opportunités dans ce domaine, peu importe leurs fréquentations ou leur identité. Ainsi, chacun trouvera le domaine qui s’accorde le mieux entre leur préférence et leurs compétences. La méritocratie garantit une société juste, libre et efficace contrairement à l’utopie égalitaire qui ne garantit que discrimination positive, nivellement par le bas et improductivité.
L’objectif du manifeste est de dresser un portrait des politiques à mettre en place impérativement pour rétablir des structures saines en France. Bien que nous ayons forcément des biais, nous avons rédigé ce texte avec le plus grand pragmatisme qui nous était possible. Nous voulons que cet écrit soit lisible par tous, ainsi nous resterons concis dans chacune de nos parties qui s'articulent ainsi :
- A) Champs abordés
- B) Problématiques contemporaines
- C) Solutions
Je vous souhaite une excellente lecture, et puisse votre regard s'aiguiser grâce à notre travail.